vendredi 3 août 2007

Dead or Alive : un nanar bien "gonflé"!

Dead or Alive est à l'origine une saga de jeux de combats sur console. Surfant sur la vague des adaptations de jeux vidéos au cinéma, des producteurs ont saisi l'opportunité d'en faire un film. Un pari très risqué comme tenu de la réputation peu flatteuse des jeux de baston au cinoche et qui a fait naître quelques perles nanardesques comme l'incroyablement drôle "Street Fighter" ou le bouffonisant "Mortal Kombat". Dead or Alive bénéficie toutefois d'un avantage de taille : des héroïnes aussi sexy que dangereuses qui séduiraient à coup sûr le mâle libidineux. On retrouve aussi à la caméra : Corey Yuen, bon artisan du cinéma hong-kongais, réputé pour sa fantaisie, son second degré et ses chorégraphies irréprochables.

Les premiers screens parus sur le net ont immédiatement brisé la lueur d'espoir tant ils puaient le navet autant qu'une pouf sent le parfum bon marché. Un film "nanar-né" avant qu'une bande annonce, assez réussie avouons le, vienne alimenter de nouvelles espérances. Désormais Dead or Alive se présente comme un film d'été rafraîchissant et totalement décomplexé qui laisse la belle part à l'humour et à une image délirante. Cette impression sera-t-elle la bonne ?


NON! Le dicton le dit si bien : les premières impressions sont toujours les bonnes et Dead or Alive sera bel et bien le nanar que laissaient présager les premières images. Sans doute impuissant face à un scénario aussi inexistant que risible, Yuen ne parviendra pas à faire de cette adaption un produit digeste. L'intrigue tient sur une demi-feuille de papier Cul, police 72 et style Gras. Tout est prétexte à des combats assez bien foutus certes mais gâchés par leur trop grand nombre. Ce qu'il y a entre chaque affrontement est comparable à ce qu'on met dans les raviolis en boite : du totalement inbouffable! Les rebondissements sont à pisser dans le ciel. On se demande à quel point les scénaristes ont fait chauffer leurs trois neurones pour nous pondre un script aussi foireux. Le plus grave dans Dead or Alive ce n'est pourtant pas son scénario mais bel et bien son humour lâchement copié sur d'autres nanards, les Grosses têtes ou encore les blagues Carambar. C'est raté pour le second degré, aussi pour le troisième mais pourquoi pas pour le 48ème...

Dead or Alive arrive pourtant à dépasser d'un poil le niveau des pâquerettes notamment grâce à une photographie acidulée et rafraîchissante. Puis il y a aussi ces actrices qui bénéficient de généreux "arguments" pour nous convaincre (mmmmmh), avec encore plus de charme quand on appuie sur la touche "Mute" de sa télécommande. Quand à la prestation masculine, on saluera un excellent cast, qui dit-on, à été fait à la sortie des bars à 4 h du mat'.

Ne vous leurrez pas, Dead or Alive est le nouveau Street Fighter! Oui mesdames, messieurs, un nanar de choix à placer d'urgence dans votre rang "Comédie". C'est du bon, du très bon même... A savourer entre amis pour plus de folie.

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