vendredi 29 juin 2007

New York Series (Franchise : Laws & Orders)

Les policiers de New York sont considérés comme les meilleurs au monde. C'est sur cette idée que Dick Wolf, producteur à la télévision, crée en 1990 une série consacrée au fonctionnement du système de répression américain, de l'investigation jusqu'au verdict du jugement. New York District était né. Le succès est total! 18 ans après, la série est encore produite! Un record en soit sachant qu'une série policière ne dure jamais plus de 5 ou 6 saisons. De cette franchise va naître 3 spins-off (séries parallèles) que sont New York : Unité Spéciale (1999), New York Section Criminelle (2001) et New-York : Cour de Justice (2005).

New York District (ou New York Police Judiciaire) raconte le quotidien des policiers et des magistrats qui combattent les pires criminels de la "ville de la liberté". L'originalité de cette série est son relatif réalisme. Au début des années 90, on est encore sous l'influence du style 80's c'est à dire un ton très second degré et des scénarios en général assez léger. NY Police Judiciaire prend cet esprit un peu "coolard" à contre-pieds et propose une ambiance assez noire, révolutionnaire pour l'époque, qui montre des individus étonnamment humains avec leurs qualités et leurs défauts. Par exemple, le détective Mike Logan est un violent notoire qui utilise la manière forte pour obtenir ses informations. Lennie Briscoe mélange humour noir et cynisme... Un univers pas toujours rose mais proche de la réalité. Les épisodes se découpent en deux temps : tout d'abord l'enquête à proprement parlée puis la partie judiciaire (qui s'avère en général être la plus spectaculaire). Soulignons aussi la qualité de l'interprétation et la rigueur de la narration. Une excellente série policière!

New York : Unité Spéciale est la première série dérivée de New York : Police Judiciaire. Le succès de cette dernière a convaincu son créateur de produire un spin-off avec de nouveaux personnages et surtout des enquêtes totalement différentes. New York : Spécial Unit prend au départ un risque important en se focalisant sur les crimes à caractère sexuel. Un sujet étriqué et polémique dont les créateurs de la série vont pourtant se sortir avec un succès remarquable. Ce spin-off se veut plus chaleureux mais aussi plus violent que la série mère. Les inspecteurs de la brigade semblent plus concernés par leurs enquêtes du fait que les victimes sont en général vivantes après leur agression. Finalement NY : Unité Spéciale est supérieure à NY : Police Judiciaire en terme de qualité : moins froide, plus spectaculaire, plus humaine mais peut-être aussi moins réaliste.

New York : Section Criminelle est crée pour combler le certain délaissement de la partie investigation de New York : Police Judiciaire. NY : SC se concentre principalement sur les enquêtes des policiers et en particulier sur ses deux inspecteurs. Le démarrage de la série est pourtant mitigée. A l'inverse de NY : Unité Spéciale, ce troisième spin-off a bien du mal à se distinguer de la série originale. Les enquêtes sont peu originales et l'intérêt est assez mince. Toutefois elle bénéficie d'un atout de taille : la présence explosive de l'acteur Vincent D'Onofrio (Men in Black, Strange Days..) qui campe un Sherlock Holmes
dépressif et totalement barge. Une composition exceptionnelle d'une rare qualité à la télévision. Le public est présent et la série poursuit son bonhomme de chemin. Finalement NY : SC va se bonifier au fil du temps jusqu'à devenir actuellement la meilleure série de la franchise Law & Order. Le réalisme est mis de côté au profit d'enquêtes souvent improbables mais passionnantes! La série bénéficie aussi du renfort de Chris Noth, débarqué de Police Judiciaire, qui reprend son personnage de Mike Logan, autre personnage marquant de la franchise.

New York : Cour de justice
n'aura malheureusement pas connu le même succès que les autres séries de la franchise. Pourtant elle ne manque pas de qualités. NY : CdJ se concentre presque essentiellement sur la partie judiciaire des enquêtes. Les épisodes débutent sur les arrestations. Le substitut du procureur entre en scène donc dès le début. Le point fort de cette série c'est son côté pédagogique : elle montre en effet le système judiciaire américain sous toutes ses coutures et de manière claire. Ce spin-off s'arrêtera au bout d'une vingtaine d'épisodes, malgré le renfort de personnages forts de la franchise comme Lennie Briscoe. Un échec non mérité car la qualité est au moins équivalente à ses soeurs.

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