Zodiac : Alléluia! Fincher est resssucité!

Le gars David nous avait fait une petite frayeur en 2002 avec Panic Room, un bon film mais en deçà de ce qu'on attendait d'un tel réalisateur. Après un Mission Impossible 3 abandonné et un film de skate finalement produit (Les Seigneurs de Dogtown), voilà que le réalisateur des monuments Seven et Fight Club s'attelle à l'un des dossiers les plus brûlant de l'histoire des Etats-Unis : le serial-killer surnommé "Zodiac". Attention rien à voir avec la désolante fiction policière de TF1, nous parlons ici du criminel californien de la fin des années 70 et qui n'a jamais été retrouvé.
David Fincher s'est donc investit dans le polar qui avait fait son succès avec Seven en 1995. On s'attendait à un film du même genre.. eh bien non! La magie de Zodiac est certainement son aspect totalement inattendu. On voyait déjà une réalisation "clippesque" propre au réalisateur, mais Fincher prend les spectateurs à contre-pieds en optant pour un style étonnamment simple et académique, qui flirte avec le documentaire d'investigation. Mais n'aller pas croire qu'il s'agit d'une déception, bien au contraire. Cet angle de vue aussi justifié que fascinant démontre une nouvelle fois la maîtrise remarquable du metteur en scène dans un genre finalement nouveau.
Zodiac est assez lent mais en contrepartie, la narration est absolument parfaite. Ce côté "mou du genou" est d'ailleurs totalement voulu étant donné que l'enquête du Zodiac sera caractérisé par un avancement saccadé et faible en rebondissements. Ce film se veut avant tout réaliste et crédible mais conserve un aspect cinématographique grâce notamment à une photographie assez "seventies". Zodiac est également une oeuvre merveilleusement documenté. Le sens du détail est exceptionnel, tout est traité avec méticulosité. Absolument remarquable! Le film est divisé en trois parties relatives dominées par trois personnages : tout d'abord Paul Avery (Robert Downey Jr.), journaliste qui amorce l'enquête; David Toschi (Mark Ruffalo), inspecteur chargé de retrouver la trace du crimine et enfin Robert Graymith (Jake Gyllenhall), dessinateur de caricature, résolvant l'énigme du Zodiac.

Zodiac c'est aussi une ambiance feutrée, violente (les deux scènes de meurtres, insoutenables!) et lugubre de bout en bout mais parvient à intégrer une touche d'humour très bien venue. Inconstablement ce film est une réussite et même s'il ne parvient peut-être pas à la hauteur de Seven (de très peu...) il reste la preuve qu'on peut encore faire de bons films aujourd'hui. Zodiac est une oeuvre controversée (on aime ou on déteste, comme tous les films de Fincher) mais que j'ai trouvé passionnante. Il fait parti de mes films cultes.
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