28 semaines plus tard

28 semaines plus tard est-elle une suite digne du premier film ? La réponse est OUI. Ce qui est amusant, c'est ce que ce second volet est aussi réussi qu'inutile. Autant le dire tout de suite, il n'apporte rien de vraiment neuf mais il faut reconnaître qu'il pousse l'expérience terrifiante du premier encore plus loin, notamment grâce à un budget plus confortable. On aurait pu craindre une suite commerciale et bancale, heureusement ce n'est pas le cas.

28 semaines après l'épidémie qui a ravagé Angleterre, les autorités publiques et sanitaires estiment que le pays peut être repeuplé à titre expérimental dans un quartier de la City de Londres. Voilà pourquoi on fait venir un contingent d'hommes et de femmes dont la mission sera de valider si oui ou non le risque de contamination existe toujours et si ce n'est pas le cas, d'amorcer la réhabilitation du pays. Cette repopulation est par ailleurs encadrée par l'armée américaine, chargée d'intervenir en cas de force majeure. La transmission du virus étant très rapide et irrémédiable... Tout se passe bien jusqu'à ce qu'on retrouve cette femme, terrée dans une maison londonienne. Les médecins se rendent compte qu'elle est porteuse du virus mais qu'elle produit une forme de résistance. Une chance ?... ou une catastrophe?
Juan Carlos Fresnadillo annonce la couleur au bout de 5 min. 28 semaines plus tard se veut beaucoup violent et brutal que le premier volet. Jamais un début de film n'avait été aussi dérangeant. Ce qui tranche littéralement avec le film précédent est incontestablement son ton bien plus pessimiste. Si 28 jours plus tard mettait en avant l'espoir, sa suite revendique clairement le fatalisme et se fait une idée de la vie beaucoup moins illusoire. Certains détesteront cette nouvelle voie que s'est offert le réalisateur espagnol. Ce qu'on gagne en gore et en violence, on le perd aussi en profondeur et en finesse (même si quelque part c'est un plus pour cette franchise qui se veut être un docu-fiction). Aucun vrai héros pour ce second opus; et les quelques figures qui s'improvisent comme tel se voient infliger d'un sort particulièrement cruel.

28 semaines plus tard est une expérience aussi fascinante qu'insupportable. Je préviens tout de suite, ce film est l'un des plus perturbant qu'il m'a été donné de voir. L'interdiction -12 ans est donc une aberration compte tenu du caractère très traumatisant de certains passages. Ne laissez donc pas vos enfants aller le voir, c'est un conseil que je donne.
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