mardi 4 septembre 2007

C'est la rentrée pour les enfants, les vacances pour les parents!

Après plus de deux mois de congés plus ou moins bien mérités, nos chers têtes blondes retrouvent enfin le chemin de l'école et les joies de la cour de récré. Ouf! Dirons certains... Il est vrai qu'avoir des mioches est un défi de plus en plus corsé aujourd'hui. Eh oui les moeurs changent et les enfants aussi. Je n'ai pas encore le malheur d'en avoir et tant mieux lol! Oui car en l'espace d'une décennie, on a pu constater une transformation très perceptible des comportements infantiles et les professeurs pourront vous le confirmer. Aujourd'hui nous avons la désagréable sensation que nos progénitures deviennent hors de contrôle! Pourquoi ? Attention billet polémique...
Il y a déjà un certain temps que je constate à quel point les gosses n'ont plus peur de rien. Parfois je me remémore mon passage au pays des enfants où les garçons jouaient aux billes, les filles à la marelle et les instit's à grogner sur les réformes du gouvernement Balladur... Je me souviens aussi de cette hiérarchie qu'il existait entre gosses : les gros durs, les moins durs et les têtes de turcs. Un système de dominant-dominé parfaitement huilé qui permettait un ordre radical à l'école et qui prenait parfois des airs de régime pseudo-faschiste où les petits kékés utilisaient la peur pour régner sur leur territoire-récré. C'était fascinant... Mais la classe c'était tout autre chose, un monde parallèle où les gros durs se retrouvaient dans un coin dans la classe et parfois un revers bien mérité sur la pommette gauche, qui un instant, montrait au grand jour les pleurs et donc la looseritude dissimulée du ptit Kevin. Un moment de jouissance quoi! C'est aussi l'époque où l'autorité de l'école est profondément remise en cause. Quelques faits divers viennent enflammer les 20 h où l'on parle d'instituteurs castagnant leurs élèves (on mettra de côté la pédophilie qui est hors-sujet dans ce billet). Dès lors, on insiste sur la violence commise par les professeurs et en particulier de la façon dont ils utilisent la répression. On a fait de quelques cas extrêmes, une généralité, résultat : le pouvoir d'autorité du corps enseignant est législativement mis à néant. Les enfants sont excusés en tout et le pseudo-faschisme infantile s'applique désormais en classe.

C'est donc au cours des milieux dans années 90 qu'explose l'anarchie déjà naissante dans les classes et en particulier en école primaire. Une simple réprimande sur un enfant suffit à envoyer l'enseignant devant un tribunal ou pire, se faire refaire le portrait par un parent "un peu protecteur" suivi de près par des associations jactant la victimisation des enfants en classe. Bref, faire régner l'autorité en classe est devenu un exercice à haut risque, en particulier dans les quartiers sensibles où les amalgames de racisme veillent avec un oeil prêt à scander le message politique opportuniste. La seule arme que dispose le corps enseignant c'est l'autorité verbale mais son efficacité se réduit comme peau de chagrin car de plus en plus considérée comme une violence susceptible de briser "l'équilibre de l'enfant". Des théories faites par des psychiatres de supermarché qui ont fait des enfants d'aujourd'hui (et de demain) des êtres totalement ignorants des limites à ne pas franchir et du respect de l'autorité. Et donc pour revenir à ma minute nostalgie de toute à l'heure, je me souviens aussi que les petits respectaient les grands. Même les "gros durs" respectaient les plus vieux! Stupéfaction aujourd'hui de voir des gosses de 7-8 ans provoquer gratuitement des grands de 16-17 ans. Et ce n'est pas rare!

Au delà du non-respect de l'enseignant et de l'autorité, il y a aussi (et c'est d'ailleurs le plus grave) la déperdition de l'autorité parental. C'est simple : les parents doivent pondérer leur autorité sous peine d'être jugés par la loi et de se voir retirer leurs enfants. "La claque", un mot qui rappelle de mauvais souvenirs à tous les individus de + 18 ans. Demander à un gosse de 8 ans ce qu'est une "claque".. "Non ce n'est pas le bruit d'une porte, petit". Il est amusant de constater aujourd'hui comment les parents sont ridiculement faibles face à leur progéniture. Aucune autorité! Et pour avoir la paix, on leur cède tout! Voilà comment faire un enfant incapable d'être un futur adulte. Je pense que cette indulgence parentale que l'on peut considérer comme très grave, est l'une des causes les plus évidentes des problèmes de banlieues. La pauvreté n'est pas la cause de l'anarchie. Un gosse de riche est d'ailleurs souvent enclin à faire des conneries et il existe beaucoup d'enfants bien élevés dans les cités. Sans prôner l'éducation ferme et strict, je pense qu'il est temps de réapprendre aux enfants les limites et le respect de l'autorité. Je ne dis pas ça pour les parents, je le dis pour eux! En effet, il me semble indispensable qu'un enfant (pour être bien) puisse avoir des repères. Quelques claques méritées n'ont jamais fait des enfants-victimes! Sauvez nos enfants.

1 commentaire:

lily a dit…

Bon ben, après avoir expérimenté moi même le rôle d'instit une journée, je confirme bien ton post Thomas, les enfants n'ont plus peur de rien!! Et moi ça me fait peur! lol Je crois que c'est en leur réapprenant les règles de base (le respect, l'écoute, l'obéissance..) qu'on peut les "sauver" nos enfants comme tu dis, car ce sont quand même bien eux les citoyens de demain.. Alors que chacun retrousse ses manches, y'a du pain sur la planche! lol