mardi 4 décembre 2007

Mise en repos temporaire

Bonjour à tous, fidèles lecteurs

Vous aurez certainement remarqué que depuis un mois, mon blog est passé en mode hibernation. Ma vie étudiante étant très prenante en ce moment, j'ai décidé de mettre mon blog personnel en suspens pendant quelques semaines histoire de laisser mûrir de nouvelles idées d'articles.
En parallèle, je travaille dans le journal francophone de Second Life.

Néanmoins, il est possible que je publie quelques articles de temps à autres. Mais d'ici les vacances de Noël, il est peu probable que je sois réellement actif.

A bientôt
El Mariachi

samedi 10 novembre 2007

l'Arche de Zoé au Tchad : héroïsme ou acte odieux ?

Comme vous le savez peut-être, la fin du mois d'octobre a été secoué par un scandale humanitaire tournant autour d'une ONG (Organisation non gouvernementale) d'origine française : l'Arche de Zoé. Le 25 Octobre dernier, six membres de cette organisation, dont leur président Eric Breteau, ainsi que l'équipage d'un avion-charter espagnol sont mis en état d'arrestation par les autorités du Tchad à l'aéroport d'Abéché (à proximité du Darfour) alors qu'ils tentaient de faire transférer une centaine d'enfants en direction de la France. Dans la confusion, les informations concernant cette affaire s'enflamment et les actifs de l'ONG sont précipitamment accusés de trafic d'organes voir d'actions à fournir un réseau pédophile. La dépêche fait un tollé et crée une polémique à grande échelle. Mais derrière cette confusion, qu'en est-il de la réalité des faits ? Si la finalité de l'opération, à savoir le transfert illégal d'enfants vers la France, est indiscutable, beaucoup d'ombres planent sur cette affaire et l'on ne connaît toujours pas les motivations exactes des soi-disant coupables de cette opération. Remettons les choses en ordre.

Tout d'abord qu'elles sont les activités officielles de cette ONG ? L'Arche de Zoé a pour mission d'assurer l'intermédiaire entre des orphelins et des parents qui souhaitent les adopter. Bien sûr le groupe est contraint par le cadre législatif international. De par sa nature apatride, une éventuelle mise en accusation de l'organisation doit se faire dans le pays de l'inculpation. Ici le Tchad. Voilà d'où est partie cette polémique. Connaissant la dureté du régime pénal tchadien, de l'incertitude vis à vis de la qualité de l'enquête et des doutes qui planent sur les réalités exactes de l'incident, le gouvernement français d'abord emmené par Rama Yade, secrétaire d'état aux droits de l'homme, s'est mêlée de l'affaire. L'objectif des représentants français est de faire juger l'affaire en France et surtout de rapatrier les suspects pour leur épargner un jugement incertain. Mais la précipitation et le manque de clarté ont fait que les négociations proposées par la France ont été un véritable fiasco. L’intervention provocatrice du président Sarkozy, qui a promis de ramener tous les ressortissants compromis dans l'enquête, a attisé un peu plus cette fournaise. Aujourd'hui, on craint même une crise diplomatique entre les deux pays tant la démocratie africaine a été représenté comme une nation sauvage.
Mais revenons sur les conditions exactes de l'incident. En pleine période de guerre au Darfour, l'Arche de Zoé a, dit-on, pris la décision très généreuse de "sauver" un maximum d'enfants orphelins en les emmenant sur le vieux continent où des familles d'adoptions étaient prêtes à les accueillir. Mais voilà, tous ces enfants n'étaient pas orphelins et des familles ont réclamés aux autorités tchadiennes le retour de leurs enfants. L'ONG française a donc été entenaillée en se mettant en situation de kidnapping d'enfants. Un délit grave punit par les lois du Tchad. Évidemment les médias ainsi que de nombreuses organisations moralisantes ont hurlé au scandale et la version officielle des faits leur donne raison. Toutefois de nombreuses interrogations brouillent les circonstances exactes de l'opération. Globalement de bonne réputation, l'Arche de Zoé aurait pu effectivement avoir eu la louable intention de sauver des enfants d'une possible mort. En cette période d'instabilité extrême, les parents des enfants auraient également pu vendre leurs enfants puis être revenu sur leur décision. Rien n'est pour l'instant à exclure, surtout dans cette région du monde où la morale n'a pas vraiment sa place. En contrepartie, l'ONG a pu également profiter d'une opportunité de marchander des enfants à moindre coût puisque les familles d'adoptions en France négocient directement avec l'organisation. Tout en sachant qu'un certain nombre de "pré-commandes" avaient déjà été passées. Ce triste fait divers est donc loin de briller par sa transparence.

Mais la question qui secoue le plus l'opinion publique est : faut-il laisser le Tchad prendre en charge le jugement de cette affaire ? Il existe plusieurs réponses possibles. La plus stoïque est aussi la plus logique, et en l'état actuel des choses celle qui devrait être prochainement officialisée : selon la législation internationale et le code civil du Tchad, l'enquête et le jugement de cette affaire seront conclus sur les terres africaines. Seul le recours à des avocats étrangers est toléré. La réponse la plus juste mais aussi la plus subjective serait que les accusés puissent bénéficier d'un procès équitable dans leur pays d'origine. Mais cette décision pourrait porter un coup dramatique à la nature de la relation entre la France, le Tchad ainsi que d'autres pays africains qui se sentiront indirectement concernés par cette atteinte portant un jugement sévère aux méthodes judiciaires africaines. Plus grave encore, cela compromettrait gravement les engagements de la France au Darfour, rompant ainsi les promesses humanistes sanctifiées devant le monde entier.
Le dénouement réel de l'affaire de l'Arche de Zoé est donc loin d'être prononcé. C'est aussi une affaire qui partage l'opinion. En l'absence d'une enquête rigoureuse et impartiale, il sera difficile de se forger une opinion solide quant à la réalité de ce fait divers très brûlant. Les inculpés de cette affaire risquent 20 ans de travaux forcés au Tchad. En attendant, personne n'aimerait être à la place de l'Etat français, partagé entre leur bonne conscience et leur engagements diplomatiques, ni même dans celle des futurs condamnés qui en admettant leur innocence pourraient subir une épreuve particulièrement pénible. Espérons que la raison l'emporte sur la passion.

jeudi 8 novembre 2007

Les Experts : Autopsie d'un succès

Au début des années 2000, ni Paco Rabanne ni Madame Soleil n’auraient prédit le carton monumental de la série Les Experts. Plus qu’une série, c’est un vrai business qui rapporte chaque année des millions de dollars. Ultra « bankable », la série s’est transformée en franchise de luxe. Après deux saisons des Experts : Las Vegas, sont nés Les Experts : Miami puis les Experts : Manhattan. Ces trois séries tournent autour du même concept : chaque épisode suit l'enquête d'une équipe de police scientifique ..que dis-je.. une SUPER équipe de policiers scientifiques qui en plus de démasquer les criminels grâce à un seul poil de cul, font également office d’inspecteurs et savent utiliser leur flingue aussi bien que Clint Eastwood.

A l’origine de cette mine d’or télévisuelle, on trouve le mégalomane américain : Jerry Bruckeimer, surnommé « le fric de Beverly Hills ». Ce golden boy, au sourire de mauvais acteur de soap, a été l’un des producteurs les plus en vogue dans les années 80-90 avec quelques projets de grande ampleur comme Le Flic de Beverly Hills, Independance Day, Armageddon etc… Au début des années 2000, les affaires ne tournent plus aussi bien et tente sa chance à la télévision avec Les Experts. Des histoires banales misent en valeur par une réalisation clippesque et des filtres à vous donner l’impression d’avoir passé la nuit à se cuiter à l’absinthe. Des bimbos, des clichés, un peu de moral judéo-chrétienne… Le public est content.

En plus de rapporter beaucoup d’argent, la franchise est rentable sur le long terme. Les Experts : Las Vegas, première des trois variantes, en est à sa 7ème saison aux Etats-Unis et attire toujours une moyenne de 20 Millions d’américains chaque semaine, ce qui en fait le programme de fiction le plus regardé. L’an passé, notre équipe de policiers scientifiques s’était fait griller leur position de leader par l’inattendu Grey’s Anatomy. Mais cette dernière, qui a sérieusement dégringolé niveau qualité, n’a pas tenu longtemps la barque et s’est fait de nouveau doubler par le CSI (Police scientifique américaine) du Nevada. Les Experts : Miami tournent à une moyenne de 15 Millions de spectateurs et cartonne également en France avec 10 Millions en moyenne ! Les Experts : Manhattan est la plus faible des trois côté audience mais maintient entre 11 et 13 Millions d’adeptes.

En 2000, Les Experts (Las Vegas) ne jouissent pas vraiment d’un gros budget pour leur première saison. Il faut dire que suivre les péripéties de policiers scientifiques n’avaient rien de très marketing, surtout quand on sait que le producteur Anthony E.Zuiker défendait l’idée d’une série où les personnages n’useraient jamais de leur arme à feu. Quoiqu’il en soit, les monteurs de ce show sont parvenus à donner de la substance à la série en l’habillant d’effets de synthèse, de bidouilles bien clinquantes et d’un générique sous le tempo de The Who ! On en oublie presque les intrigues un peu répétitives même si les scénaristes ne manquent pas d’imagination pour donner du relief au fil de l’investigation. Le show bénéficie également d’une interprétation de qualité avec notamment William Petersen (Le Sixième Sens, Le Solitaire) qui brille à l’écran et des seconds rôles qui s’en sortent bien. D’une qualité honnête mais pas renversante, on peut quand même souligner la stabilité au bout de 7 saisons.
CSI : Las Vegas cartonne et les producteurs ne résistent pas à l’appel d’un spin-off qui prendrait pieds dans un environnement plus exotique : Miami. Secrètement, on cherche surtout à séduire un nouveau public, plus jeune et moins pantouflard que la série mère. Ainsi Les Experts : Miami débarque en grande pompe. Pour annoncer la couleur, on fait signer le très polémique David Caruso (NYPD Blue, Kiss Death, Kings of New York) pour incarner le patriarche Horacio Caine. Autant dire que le personnage (et l’acteur) monopolise l’intérêt de la série, qui par ailleurs est inférieure à son aînée. Intrigues plates, seconds rôles superficiels… le tout cramé par un traitement de forme vomitif. Reste un rythme plus nerveux, des fusillades qui la distingue de Las Vegas et surtout des filles en bikini à en pleuvoir. Les saisons récentes ont quelque peu corriger les erreurs passées et mettant en valeur la décadence de Miami. Mais ça reste relativement médiocre.

Las Vegas cartonne, Miami cartonne… « Jamais deux sans trois » et les producteurs veulent créer un nouveau spin-off mais souhaitent cette fois changer la donne en proposant quelque chose de différent. Fini donc l’exotisme des palmiers et des casinos, on retrouve donc de nouveaux « experts » mais cette fois à New York, sous le froid, la pluie et les buildings bourrés d’amiante. Ce grand changement se ressent par une photographie qui vire au bleu et au gris, ainsi que des décors froids et crasseux. Un changement qui s’opère aussi dans la qualité puisque la première saison des Experts : Manhattan est excellente avec des scénarios macabres, des personnages torturés et un humour noir très sympa. Malheureusement l’audience est moyenne et la seconde saison se veut plus proche des deux autres série. La qualité se ressent et on passe d’une première saison encourageante à une seconde ennuyeuse tournée en plus à Los Angeles (c’est crédible...). On peine donc à lui trouver un intérêt mais les audiences remontent. Une déception ! Dernière chose : on retrouve Gary Sinise (Forrest Gump, Mission to Mars) comme star et accompagnée de Melina Kanakaderes (Providence). Bon cast dans l’ensemble même si l’on regrette le départ de Vanessa Ferlito (Boulevard de la mort) et le changement de poste de Hill Harper qui était excellent en légiste, beaucoup moins en enquêteur.


mardi 6 novembre 2007

Hard-Fi : Suburban Knights

Coup de coeur pour le dernier titre de Hard-Fi, le clip en images

mardi 30 octobre 2007

A ma Savine... :-)

Si quelqu'un me demandait un jour ce qui avait le plus de goût dans la vie, je répondrais sans hésitation : la surprise! Bonne comme mauvaise, la surprise est l'un des rares évènements qui, l'espace de quelques minutes, nous donne une sensation euphorisante de vie. Une sorte d'orgasme social qui stimule tous vos sens et marque votre matière grise d'un cachet indélébile.

Vous pensiez Tom en manque d'inspiration ces temps-ci ? Détrompez vous! Car aujourd'hui j'ai décidé de vous parler d'une surprise assez particulière! Sa caractéristique est qu'elle dure depuis des semaines entières! Je vous rassure tout de suite, je ne viens pas de naître et mon étonnement quant à l'utilisation du fil à couper le beurre est révolu depuis bien longtemps. Ce qui est bien avec l'inattendu est qu'il arrive précisément quand on ne s'y attend pas... c'est bien foutu n'est ce pas ? Donc me voilà dans un bar à regarder avec mélancolie le fond de ma 1664, le genre de soirée où l'on se dit que matter une rediff de Louis la Brocante aurait été plus excitant. Alors on regarde les gens et je la regarde elle, à se dandiner dans tous les sens et à faire bisquer tous les mâles libidineux des alentours. Un verre ? Elle refuse... La voilà la surprise! Hop c'est parti... Je suis alors victime de cet... orgasme social... que l'on va appeler "Savine"...

Savine ce n'est pas quelqu'un d'ordinaire. C'est une personne qui a dépassé le stade de la normalité et de la conformité, dont lequel notre monde se masturbe tous les jours. Bref la petite Savine, faut savoir l'apprivoiser! Ca tombe bien , j'adore les gens à apprivoiser. Mais là j'en ai franchement pour mon grade... Qu'on me surprenne un jour ok... deux jours, wahoooo.... deux mois, vous vous inquiétez sur votre santé psychique. Et me voilà condamné à m'ébahir quotidiennement... Tel un gosse de 2 ans devant les Télétubbies. Et ce n'est pas peu dire!

Déjà dans un premier temps, il faut laisser sa morale de côté sous peine de finir moine bouddhiste. Car la miss a la caractéristique de n'avoir peur de rien, notamment quand il s'agit d'exprimer sa "hardcore attitude". Moi qui me croyait combattre dans la catégorie poids lourd dans ce sport, et bien j'ai trouvé mon maître. Mais au delà du fait qu'elle vous choque toutes les cinq minutes, ma Savine est une manipulatrice hors-pair. Elle a ce don de tout vous faire croire et de tout vous faire faire. Bien évidemment je résiste, moi qui suit si attaché aux anciennes valeurs masculines... enfin j'essaie. Que voulez-vous... de toute façon on peut rien lui refuser. Sa bonne bouille vous hypnotise et vous vous mettez à lécher ses bottes bien malgré vous. Heureusement Savine a conscience de son pouvoir et n'en abuse jamais.... hum....

Derrière sa façade hors du commun se cache aussi une adorable petite Savine, qui sait se montrer douce et attentionnée. Avec elle tout parait plus léger et vous vous sentez libre de vous exprimer sans décelé le moindre "..." dans son regard. Une jeune femme exceptionnelle, à bien des égards. Une amitié que je savoure tous les jours et ça tombe bien je suis un vrai morfal! ;-). Enfin bref... WC Net quoi!

samedi 20 octobre 2007

Streets of Rage

Streets of Rage... un nom qui résonne en moi comme l'un de mes meilleurs souvenirs console et mon pouce aurait pu vous le confirmer (paix à son âme). Littéralement traduit "Les rues de la rage", ce jeu vous place justement dans des rues crado-pouilleuses où votre mission, si vous l'acceptez, sera de tabasser à coup de paluches du punk nourri aux amphets et aux Sex Pistols.
Issu du monde de l'arcade, SoR (Bare Knuckles en VO) va connaître ses heures de gloire sur la Megadrive dont il va être l'un de ses titres phares. A cette époque, le développeur de jeu Capcom cartonne avec son jeu culte "Final Fight" qui associe le mélange miraculeux de jeu de combat (sublimé par le mythe Street Fighter) et le jeu de plate-forme. Ainsi il crée un nouveau genre : le beat em' all. Un succès tonitruant, d'autant qu'il est possible de jouer à deux en coopération, une chose rare à l'époque. Sega se devait se répliquer et sort quasiment dans la foulée Street of Rage. Certains y voient une opportunité commerciale, d'autres une copie qui surpasse l'original.

Il est clair que les développeurs de SoR n'ont pas eu de scrupules à taper dans l'assiette du voisin. Le jeu reprend exactement le même concept, la même histoire ultra-simpliste (un grand méchant fumeur de cigares recrute les pire ordures de la terre pour prendre d'assaut une ville à mi-chemin entre Tokyo et Los Angeles) et même l'un des héros. Comme Final Fight, le but de Streets of Rage est de traverser des décors urbains pour castagner à coup de baramine du vilain écervelé. Là où se distingue le jeu de Sega, c'est la variété de ses niveaux. En effet, les "stages" jouissent d'une remarquable diversité allant du casino, au parc d'attraction au terrain de base-ball. Le tout dans une ambiance délicieusement eightie's qui rappelle les meilleurs séries B de l'époque. Mais ce n'est pas tout. Les personnages sont suintant de charisme bien qu'étant finalement classiques. Les deux gros points forts de Streets of Rage sont : tout d'abord les musiques absolument somptueuses et ensuite le rythme survolté qui fait toute la différence avec Final Fight, un peu statique et musicalement banal.

Streets of Rage va connaître trois épisodes. Le deuxième est inconstablement le meilleur car bénéficiant des meilleurs personnages et des meilleurs niveaux/boss. Le troisième est une totale déception, ultra-bourrin et pas du tout inspiré.
Voilà donc une franchise de classe qui n'a pas pris une ride : toujours aussi jubilatoire. On est prêt pour le refaire une vingtième fois car le plaisir reste intact.