mardi 18 septembre 2007

Second Life : Un jeu ou un réseau ?

Pour certains c'est un jeu, pour d'autres un outil de communication convivial et novateur, et enfin pour quelques uns encore une véritable nouvelle vie, véritable perspective à fantasmes. Pas de doute, Second Life a ses adeptes et chacun a une façon toute particulière de l'appréhender. Dans cet article, je me suis intéressé au profil de ses joueurs. Entendez par là que je cherche à savoir qui se cache derrière tous ces avatars. Sont-ils vraiment des personnages ? Une deuxième vie n'est-elle pas le reflet de la vraie vie ? Enfin joue-t-on à Second Life pour jouer ou pour « vivre » ?
Sachez tout d'abord que je n'ai pas la prétention d'être psy ou de pouvoir regarder à travers les vêtements des filles. Ceci est donc mon impression de joueur, prenez le comme une opinion et pas comme un article scientifique. Mes différents échanges dans le jeu et ce que je sais de la vie réelle m'ont donné quelques idées sur la véritable nature des joueurs et ce qui les motive. Après quelques enquêtes et un soupçon de curiosité, j'ai classé les joueurs de SL (Second Life) en trois catégories quantitativement homogène.

Premièrement nous trouvons les purs et durs (que certains appelleront péjorativement de "geeks"). Contrairement à de nombreux jeux en ligne, les motifs de jeu des acharnés de SL sont tout à fait différents. La seule similitude serait que ces joueurs cherchent, à travers l'outil informatique, une manière de casser ou de compenser le faible intérêt qu'ils portent à leur vraie vie. Dans Second Life, les grand habitués veulent le plus souvent non pas rejeter en bloc les principes de l'existence, mais plutôt de les vivre dans autre une vie, virtuelle certes, mais qui leur permet de se forger une identité et une reconnaissance qu'ils ne pourraient avoir dans leur "First Life". En se responsabilisant d'une sim (île propriétaire) ou en prenant la tête d'une communauté, ils contribuent partiellement à satisfaire ce qu'ils n'oseraient pas faire en vrai. Pathologique pour une moitié, libératoire pour l'autre, chacun a le droit de penser ce qu'il veut quant à être "quelqu'un" devant un clavier. Pour ma part, il y a un aspect malsain à se détacher de la réalité mais d'un autre côté je comprends ces gens, victimes d'une société égocentrique, leur besoin de "respirer" dans une sorte d'alternative à la vie, c'est à dire ce jeu. La fréquence de connexion des acharnés de SL est variable. Toutefois on peut répertorier dans cette catégorie les joueurs qui se sentent obligé de se connecter tous les jours comme on se brosserait les dents le matin. Et surtout sur une période de long terme, plus d'un an généralement.
La deuxième catégorie de joueurs de Second Life sont ceux qui utilisent ce logiciel comme un "pont" à leur première vie. Généralement ce public cherche à se faire de nouvelles connaissances virtuelles qui pourraient les mener progressivement vers une vraie rencontre RL (vie réelle). Ce jeu peut être une vraie alternative aux sites de rencontres, d'autant plus que dans SL, avec un minimum de courtoisie et d'ouverture d'esprit on peut se faire des relations très facilement (car la timidité n'existe pas). Mais en dehors de l'éventuelle recherche de l'âme soeur, il y a aussi simplement les rencontres amicales. La diversité des thèmes de Second Life (culture, politique...) permet aux gens de croiser facilement des personnes susceptibles d'avoir des points communs avec eux. Ces individus voient SL comme une vraie plate-forme de rencontre et d'échanges sans pour autant s'y investir férocement (ou disons que l'investissement est un appel aux échanges). Ce qui distingue le plus cette classe de joueurs est certainement leur volonté à ce que leur avatar soit le plus ressemblant à ce qu'ils sont vraiment (ou qui s'en approche), tant physiquement que humainement. Leur profil d'utilisation est une fréquence de connexion élevée qui dure jusqu'à l'aboutissement de leur recherche (c'est à dire pas plus d'un an).

Enfin les autres joueurs de SL sont qualifiés d'"occasionnels". Ce sont des gens qui recherchent en SL rien de plus qu'un moyen de se détendre sans se prendre la tête. Très souvent, leur investissement dans le gens est quasi néant, se contentant de faire quelques trucs rigolos (le shopping pour les filles, des courses de voiture pour les mecs...bon je caricature un poil là). Bref ces joueurs se connectent de manière très parcimonieuse, en fonction de leur envie du moment.
Difficile de dresser avec rigueur un modèle type de joueurs de Second Life. Chacun à ses propres motivations, ses envies, et qui peuvent fluctuer comme l'est le cours du Linden Dollar (je plaisante...). L'essentiel est que chacun y trouve son compte sans que personne n'ait à porter un jugement rapide. Nous avons tous notre histoire et ce qui est sûr c'est que nous ne sommes pas toujours "quelqu'un d'autre" dans ce jeu. Son avatar est souvent notre alter-ego qu'il soit volontairement ressemblant ou pas. Au final je pense que SL est une sorte de photographie de la réalité de ses habitants.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

On pourrait écrire un roman sur Second Life, néanmoins il ne faut pas oublier la catégorie de gens qui sont là rien que pour gagner des Lindens et rien d'autre...

P.S : Je suis très surprise en voyant les photos...;-)

El Mariachi a dit…

Disons qu'il faut un sacré courage pour se faire une somme décente de dollars (1 $ = 300 L environ). Il est vrai que certaines personnes se sont fait de vrais fortunes même si je ne crois pas que l'argent réel soit la motivation des joueurs. Néanmoins j'aurais pu classer une quatrième catégorie pkoi pas (cet article devait être dans le S-En-Ciel de cette semaine, je le complèterais à ce moment là).

P.S : Gerbille t'a cru reconnaître quelqu'un sur les photos ? ^^

Anonyme a dit…

Oui je connais 2 personnes sur les photos...;) Tu aurais pu demander l'autorisation quand même pour prendre certaine personne en photo, et le droit à l'image alors !!! Mais bon, il faut dire que Second Life est un jeu de fille quand même, on a un avatar qu'on habille et qu'on coiffe comme une poupée, et on visite un mode peuplé de canons de la beauté féminine, à faire palir Adriana, Claudia ou Cindy !!!